mardi 17 octobre 2017

Mes 10 livres préférés


Puisque plusieurs blogueurs, pour qu’on les connaissent un peu mieux, ont pris le temps de présenter les 10 livres qui ne les quittent jamais, à mon tour, je vais donner mes dix livres préférés (mon « Top 10 » même, puisqu’ils seront dans l’ordre), comme ça vous me connaîtrez mieux en tant que lectrice. Philo et littérature sont mélangées, il s’agit de livres que je pourrai relire indéfiniment sans jamais me lasser.
Je vais essayer de me forcer à mettre 10 auteurs différents, sinon il risque d’y avoir l’intégral de Racine... Alors, c'est parti !



N°10 : La dame aux camélias, Dumas fils

Un choix un peu surprenant, et qui a été difficile. J’ai longuement hésité à le mettre dans mon Top 10 étant donné que j’ai un très lointain souvenir de ce livre et que je serais complètement incapable de le résumé. Mais il a quelque chose de symbolique pour moi, parce que c’est le premier long roman de littérature française que j’ai lu, au collège, emprunté à la bibliothèque municipale. Et c’est le roman qui m’a donné le goût pour la littérature classique, et plus précisément la littérature du XIXème siècle. Et j’ai fait de nombreuses découvertes merveilleuses à la suite, notamment Le Rouge et le Noir.

N°9 : Le roman inachevé, Aragon

Encore un livre pour lequel j’ai peu de souvenirs, mais c’est un recueil de poèmes, et le seul que je mettrai dans ce classement. Je me souviens malgré tout que, chaque soir, dans le métro, je lisais quelques poèmes, ils étaient beaux, et quand je rentrais, je recopiais des vers dans le carnet où je notais mes citations préférées. Il y en a même un que j’ai presque recopié en entier. Et puis, Aragon, c’est de loin mon poète préféré. C’est d’ailleurs bien en référence à lui que l’amoureux d’Emilie s’appelle Louis dans Si la parole était d’or. Parce qu’elle est comme moi, Emilie n’aime personne plus que la littérature.

N°8 : Les liaisons dangereuses, Laclos

Enfin un livre dont je me souviens ! Et plus que bien, puisque c’était mon livre au programme du bac lors de mon année de Terminale L. Jamais je n’avais lu un livre aussi bien écrit : le changement radical de style lorsque l’on passe d’un personnage à l’autre m’avait époustouflée, et je me demande si ce n’est pas en fin de compte grâce à ce roman qu’à présent, je m’efforce autant que possible de changer mon style d’un texte à l’autre (peut-être est-ce d’ailleurs pour cela que je transforme radicalement mon écriture dans La Loi de Gaia, entre Sarah et Kagan.)

N°7 : L’influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine, Ruwen Ogien

D’abord, RIP au merveilleux Ruwen Ogien, décédé très récemment, en mai 2017. Je rêvais de le rencontrer, ça n’arrivera pas, mais son livre reste celui que je prends le plus de plaisir à citer en cours. Quel est le rapport entre les croissants et la morale ? Je ne vais pas dévoiler, ce livre mérite d’être lu, il est extrêmement simple, et extrêmement amusant. C’est une suite d’expériences de pensées, ou d’expériences tout court, faites pour essayer de comprendre ce que l’on considère comme bien ou mal, et ce qui nous pousse, en général, à faire le bien.

N°6 : Des fleurs pour Algernon, Daniel Keyes

Je l’ai lu très récemment, et j’ai fait un article ici : Tous les hommes sont mortels... et Algernon aussiMais ce fut quand même un énorme « coup de cœur », comme on dit aujourd’hui. La façon dont l’auteur montre les limites humaines, la faiblesse des plus grands savants, mais aussi à quel point la société est capable de mettre de côté tous ceux qui sont jugés « anormaux », en ne les considérant même plus comme des personnes, est tout simplement incroyable.



N°5 : Les mains sales, Sartre

A nouveau un livre dont j’ai déjà parlé, mais cette fois dans le cadre de la préparation au bac, que vous retrouverez ici : Le texte de la semaine # 1 C’est une pièce de théâtre, qui se demande jusqu’où un groupe qui se pense juste est prêt à aller pour imposer sa justice au reste de la société. Sartre interroge le lien entre la fin et les moyens, mais aussi le dilemme face auquel se trouve la politique, qui doit être efficace tout en restant fidèle à ses idéaux de justice et de paix. Mais par-delà la réflexion politique, c’est la relation entre Hoederer et Jessica que je garde en tête, et la façon dont elle se termine.

N°4 : Entre chiens et loups, Mallorie Blackman

Alors… Que vais-je bien pouvoir dire ? On arrive vraiment dans les livres qui me font perdre mes mots… ou qui me plongent dans une logorrhée. C’est l’histoire qui est restée profondément gravée dans ma tête jusqu’à ce que j’écrive La Loi de Gaia, que Mallorie Blackman a fortement influencée. Après tout, nul besoin d’en parler à nouveau, puisque j’ai déjà dit ici tout ce que j’en pensais : Entre chiens et loupsJe pleure rarement en lisant un livre – beaucoup plus devant les films, j’ai besoin de la musique. Mais devant celui-là, j’ai pleuré. Je ne me suis pas arrêtée de pleurer. Jusqu’à ce que je m’endorme. Parce que je l’ai commencé un soir à 20h, et que je l’ai fini à 4h du matin.

N°3 : Propos sur le bonheur, Alain

Un livre de philo dans mon Top 3, qui sera complété par une pièce et de théâtre et un roman ; comme ça, vous voyez à quel point j’aime la diversité, et pas un seul type de texte. C’est pour ce livre que j’ai écrit Si la parole était d’or, comme je l’ai rappelé dans cet article : Les Propos sur le bonheurC’est le livre qu’il faut lire quand ça va mal, parce qu’il rend le sourire (contrairement à la bouse qui circule actuellement et qui répète la même chose mais en moins profond et en moins bien écrit mais je suis dans mon top 10 alors je ne parle pas des livres que je n’aime pas.) C’est le livre que je conseille aux débutants, ou à ceux qui sont tristes : parce qu’être heureux n’est pas facile, mais qu’il faut en faire le choix.

N°2 : Andromaque,  Racine

Racine ♥…. comme promis, j’ai réussi à ne le mettre qu’une fois, et il a fallu que je choisisse ma pièce préféré. Ça n’a pas traîné, de toute façon c’est Andromaque et ça défie toute concurrence… sauf peut-être Bajazet, mais je ne m’en souviens plus, et il faut que je le relise. Andromaque… c’est beau, c’est bien écrit, c’est triste, c’est une suite de citations « cultes » - si on peut les appeler comme ça. C’est un duo de personnages terribles, entre l’amoureux qui est bon mais ira jusqu’au meurtre pour une femme qu’il n’aura jamais, et la folle furieuse prête à toutes les atrocités pour se venger d’un homme dont elle regrettera la mort au point de se tuer. Voilà. C’est tout. Il n’y a rien à dire, il faut le lire.

N°1 : 1984, Orwell

Et pour finir… *roulement de tambours* je vous renvoie à l’article dans lequel j’avais déjà évoqué 1984, à nouveau pour les révisions du bac : Le texte de la semaine # 41984… comment dire… c’est le livre le plus parfait que j’ai jamais lu. Il dépasse tout sur tous les domaines : du point de vue littéraire (tellement bien écrit !), historique (l’analyse des différentes formes de dictatures jusqu’au totalitarisme), philosophique (le langage, l’histoire, le désir, et cette splendide scène finale sur la torture, tout y passe), mais aussi du point de vue du suspense, parce que c’est d’abord un roman qu’on ne peut lâcher avant la fin. Le livre parfait, et qui restera bientôt très haut, au-dessus de tout ce que je serai capable de lire ou d’écrire. 

2 commentaires:

  1. Certains des livres que vous mentionnez sont d’immenses références pour moi aussi (n’ayant pas lu les autres).
    Et étant en train de lire La loi de Gaia, j’ai en effet senti l’influence subtile d’Entre chiens et loups...

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    1. Pas sûre qu'elle soit subtile.... mais influence, oui.

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