samedi 15 avril 2017

Des étoiles dans le caniveau ♣ Anna Circé

J’ai mis 5 étoiles sur Amazon.
Ah, ça vous surprend ? C’est vrai, je ne mets quasiment jamais 5 étoiles sur Amazon. Grande lectrice, ça n’a dû m’arriver que trois fois. Je n’ai pas mis 5 étoiles parce que c’était parfait. Ce n’est jamais parfait, surtout pas quand c’est moi qui lis, parce que mon problème de vision me contraint à ne voir que les défauts.
J’ai mis 5 étoiles parce que ce livre doit être lu. Donc oui, exceptionnellement, j’ai dérogé à ma règle de toujours noter justement, pour cette fois faire un vote purement commercial : je veux que ce roman imparfait soit vu et lu par tout le monde, parce qu’il y en a besoin.

Après la publication de ma nouvelle Les étudiantes fauchées ne prennent pas le taxi, et le succès qu’elle a pu avoir, j’ai su qu’il y avait une chance de diffuser toutes ces histoires de femmes qui se font violer. Il faut les diffuser, et il faut qu’elles soient lues, toutes. Pourquoi toutes les lire ? Pourquoi pas une seule ? Parce qu’une seule ne suffira jamais. Aucune de ces histoires n’est identique : mais toutes mettent en lumière un problème différent. Toutes mettent en lumière un nouveau point qui doit changer dans l’opinion : il n’y a pas qu’un seul scénario. Et en présentant ce roman, après avoir écrit Les étudiantes fauchées, c’est ce que je veux faire comprendre. Voilà un nouveau scénario, une nouvelle histoire, une nouvelle façon de réagir et une nouvelle dénonciation des horreurs qui peuvent être dites sur les victimes.

Ce roman et son titre magnifique m’ont poussée à le commander immédiatement, et à le lire d’une traite (je l’ai acheté hier). Encore exceptionnellement, je ne parlerai pas des défauts. Je pense que le devoir du lecteur n’est pas forcément de faire le bon samaritain et d’améliorer le roman de l’indé (mais vous m’avez déjà suffisamment entendue dans Contre la mode du commentaire « constructif »), je ne dirai que ce qui est beau et ce qui fait que l’on doive absolument le lire, outre le fait que ce thème doit être diffusé au maximum.

On sent dans l’écriture la passion pour la littérature dont l’auteur parle. C’est très beau à lire. Les phrases sont très poétiques, et en même temps très claires. Il y a vraiment une facilité qui donne envie de lire plus loin et de ne jamais s’arrêter. Je me permets de vous en citer un extrait :

« Le viol est une mort intérieure. Au moment où on entre dans votre corps on aspire votre énergie, vos émotions et on les relâche près de vous. De telle sorte que vous essayerez de les attrapez, qu’elles tournoieront autour de vous mais, hélas, vous ne parviendrez plus à les atteindre. »

Vous croirez sans doute que j’ai choisi le passage, mais en fait, non : j’ai simplement ouvert le livre au hasard et recopié le premier paragraphe que j'ai vu. Inutile de choisir le passage, de toute façon, c’est aussi bien écrit du début à la fin. Comme d’habitude, j’avais téléchargé l’extrait gratuit d’Amazon avant d’acheter le livre entier : j’ai su dès les premières lignes que quoi qu’il arrive, j’allais l’acheter.

Le personnage fait preuve d’un courage que peu auraient manifesté, et que moi-même je ne pourrai jamais manifester, je pense : il n’y a aucun déni, un simple refoulement de l’événement, mais rien de comparable à celui qui sait ce qui s’est passé et déguise l’événement en ce qu’il n’est pas. Anna affronte, elle fait les bons choix, ce qui n’est jamais évident. Et surtout, je pense qu’il faut du courage pour admettre que le crime est de celui qu’on aimait, qu’il faut du courage pour oser écrire à quel point on a été passionné par cette personne, parce que cela peut vite donner lieu aux très attendus : « Tu l’as bien mérité » ou « Au fond, c’est ce que tu voulais. » La fin vous laissera libres de tirer les conclusions qui vous plaisent. Il n’y a pas de morale de l’histoire, rien pour culpabiliser. Il n’y a qu’une histoire, et à vous d’en faire ce que vous voulez.

Donc lisez ce livre, c’est un ordre (ou presque !)


Et comme je l’ai dit dans mon article Comment aider les auteurs indépendants ? lorsqu’un livre mérite d’être connu, je l’achète au format papier. Alors, c’est fait, je l’ai immédiatement commandé au format papier.

lundi 10 avril 2017

Le livre voyageur # 1 ♥ Un passage chez Julie

Bonjour à tous ceux qui suivent la première édition du livre voyageur ! La première participante a reçu et lu le livre, qui va bientôt passer chez la deuxième personne. En attendant de vous la présenter, je vais comme promis faire un petit article au sujet de la page de notre première lectrice, et parler également du livre qu’elle m’a demandé de présenter.

Pour commencer, voici le lien de son Instagram, sur lequel vous trouverez l’ensemble de ses lectures et plein d’autres choses. Je vous invite chaleureusement à aller voir : Un Livre dans la Main

C’est la première fois que je vois un lecteur utiliser Instagram pour présenter ses lectures, et c’est vrai que c’est une bonne idée. Je pensais m’y mettre un de ces jours, mais je n’ai pas vraiment le temps en ce moment… Peut-être que cette rencontre va me faire changer d’avis, on ne sait jamais !

Ensuite, ce dont je voulais vous parler en réalité, c’est d’un livre (que je ne connais pas !) J’ai demandé à Julie quel était le livre qu’elle recommanderait le plus pour pouvoir profiter d’une occasion pour en parler un peu. Son livre préféré est donc Engrenages de Morgyane Kiinzah (j’espère que je l’écris correctement !) Je vous propose immédiatement d’en lire le résumé :

 Peut-on véritablement échapper à son destin ?

Arrive-t-on vraiment à prendre sa destinée en main, quand celle-ci semble nous avoir échappé ? N’existe-t-il que des hasards heureux ? Comment pouvons-nous garder la raison quand l’amour frappe à la porte de nos cœurs ? Comment arrivons-nous à baisser la garde, à oublier si vite nos convictions, notre instinct de félin et la force qui nous caractérisent, lorsque nous tombons amoureux ?
L’Afrique n’est-elle que cet enfant rachitique, décrit par beaucoup, que seule la main nourricière de l’Europe peut guérir ?
Toutes les réponses à ces nombreuses questions dans Engrenages : un roman noir inspiré de faits réels qui retrace le parcours d’une jeune africaine, très fascinée par les lumières de l’Europe. Dans sa quête de romance, Kafue, une belle jeune béninoise pleine d’élan et de rêves voit sa vie basculer après une rencontre qu’elle croyait idyllique.

Un thriller qui nous tient en haleine. Un témoignage bouleversant, accablant et pourtant nécessaire pour comprendre l’engrenage dans lequel sont embrigadés des milliers d’hommes et de femmes souhaitant quitter l’Afrique à tout prix en pensant qu’ils trouveront un avenir meilleur !

Même si je n’ai pas lu de romans non autoédité depuis très longtemps, j’avoue que cette recommandation et cette présentation me donnent très envie. Un roman inspiré de fait réel, qui serait très émouvant en plus d’être tiré de faits réels. Un roman qui mérite d’être lu, et que notre lectrice vous recommande chaleureusement !


J’espère que ce conseil vous donne envie autant qu’à moi, et à bientôt pour le prochain article pour le livre voyageur.

jeudi 6 avril 2017

Contre la mode du commentaire « constructif » : arrêtons d’infantiliser les auteurs indépendants


Cet article, avec son titre provocateur, a justement pour objectif de provoquer, et s’inscrit dans une position beaucoup plus large d’éthique qu’on appelle actuellement « minimaliste » et qui considère que les devoirs moraux se réduisent à ne pas nuire à autrui. Vous ne voyez pas le rapport avec les commentaires constructifs ? C’est normal, il n’y en a pas vraiment. C’était une façon de dire que je vais ici m’opposer fermement à la croyance que vouloir « aider » ceux qui n’ont rien demandé, et plus encore, qui risquent d’être dénigrés par le simple fait qu’on veuille les aider, comme s’ils n’étaient pas tout à fait compétents, serait quelque chose d’inconditionnellement bon. Je ferai sans doute d’autres articles du même genre par la suite, pour donner un nouveau souffle à mon blog et accentuer sa personnalité. J’ai déjà été très personnelle dans les différentes chroniques que j’ai pu faire, mais je n’ai jamais vraiment donné de position qui m’est propre au sujet de l’autoédition ou même de la littérature dans son ensemble.

Cet article suit une discussion que j’ai eue avec un autre auteur au sujet des commentaires malveillants que certains lecteurs ne se gênent pas pour écrire, que ce soit sur un site marchant ou même sur des blogs, auteur qui appelait au caractère constructif des commentaires. Bien que les arguments énoncés dans cet autre blog soient parfaitement respectables et pertinents, je vais, paradoxalement peut-être, m’opposer au commentaire constructif en lui préférant le commentaire personnel et relatif. Bien sûr, je ne me ferai jamais l’avocat des commentaires malveillants (parce que j’ai bon fond, soit dit en passant !) Quel va être l’objet précis de mon article, alors ? Un principe : il n’y a pas de bonnes raisons de donner des conseils à celui qui n’en demande pas. Un avis peut-être surprenant, mais que je vais brandir contre un paternalisme littéraire qui s’attaque uniquement aux auteurs indépendants, de façon tout à fait injuste, comme s’ils étaient des sous-auteurs. Or, j’ai vite pu remarquer dans les romans que j’ai lus qu’ils étaient loin d’être des sous-auteurs. Inutile de me parler de la majorité d’analphabètes qui racontent les souvenirs de mémé Marcelle dans un recueil de chapitres sans syntaxe que vous allez refermer dès la première page. Les auteurs dont je parle sont ceux qui font un véritable travail d’écrivain et qui, pour des raisons qui n’ont ni à être jugées ni à être hiérarchisées, choisissent de s’autoéditer. Pour les diverses raisons qui poussent à s’autoéditer, relisez mon article : Y a-t-il de bons livres autoédités ?

Quels sont ces auteurs ? Il y en a deux types : les auteurs qui veulent progresser dans un certain genre, et les auteurs qui présentent leur œuvre après un long travail pour construire ce qu’ils avaient en tête. Si des auteurs demandent des conseils pour s’améliorer dans le type de livre qu’ils veulent écrire, donnez-leur des conseils ! Mais j’ajouterai quand même une précision : aidez-les si vous êtes un grand spécialiste du genre en question. Ce qui veut dire ? Qu’étant moi-même complètement inculte sur la littérature érotique, genre que je ne lis jamais, je ne me permettrai jamais de conseiller un auteur sur ce qu’il a écrit en matière de littérature érotique, parce que je ne vois pas ce que je pourrais dire de pertinent. Les seules remarques honnêtes que je pourrai faire seront au sujet de l’orthographe. Pour le faire dans l’autre sens, j’écris des romans philosophiques : je ne rejette pas les conseils, mais j’ai du mal à croire que je pourrais être aidée en profondeur par quelqu’un qui n’a jamais entendu le mot de philosophie – ce qui n’empêche pas, par exemple, de me faire revenir sur tel ou tel passage qui ne serait pas bien expliqué.

L’autre catégorie d’auteurs est celle de ceux qui ne demandent pas de conseils mais publient leur livre pour que des gens le lisent. Et pour ce type d’auteur, je soutiens qu’il n’y a ni ne doit y avoir aucune différence avec un auteur édité de façon traditionnelle. Peut-être faut-il rappeler ce qu’est l’écriture d’un roman. Celui qui écrit a des goûts personnels en matière de littérature, il a également un projet, il a fait des recherches, travaille, il a fait des choix d’écriture que nous ne pouvons dire bons ou mauvais, mais simplement conformes ou non à son objectif. Or, c’est justement cette distinction entre le bon et le conforme que les commentaires de la mode du « constructif » n’arrivent pas à faire. Je précise dès à présent que ce que je vais dire n’est pas à généraliser, mais voici ma partie un peu provocatrice : que signifie vraiment le commentaire qui dit, par exemple, « les personnages ne sont pas crédibles » ? Je pense que, la plupart du temps, ce commentaire signifie tout simplement « je n’ai pas aimé la personnalité des personnages », tout simplement parce que là où vous n’avez pas trouvé le personnage crédible, quelqu’un d’autre s’est parfaitement identifié à lui, preuve qu’il était crédible en un sens. Globalement, le reproche que j’ai envie de faire aux commentaires constructifs est le fait que, sous une excellente intention, ils ne révèlent qu’un avis subjectif qui n’a pas vocation à devenir un « conseil » pour s’améliorer, parce que correspondre davantage au goût personnel d’untel n’est pas une amélioration en soi.

Pourquoi ai-je d’abord dit que c’était une façon de distinguer les indépendants des édités traditionnels ? Premièrement parce que je sens malheureusement, sans généraliser évidemment, une sorte de condescendance inconsciente dans ce genre de commentaire, condescendance que je vois rarement s’exprimer envers les autres livres. En général, l’édité traditionnel aura droit au commentaire malveillant dégoulinant de critiques fondées ou pas, alors que l’indépendant sera abordé par une liste inimaginable de remarques toutes bienveillantes pour qu’il puisse s’améliorer. Mais cela n’est rien d’autre, pour moi, que de l’infantilisation : moi, généreux lecteur, je vais apprendre à ce petit auteur inconnu à écrire mieux, sans penser que ce petit auteur inconnu sait peut-être très bien ce qu’il fait. C’est pour ça que je parlais de morale au début : je ne reconnais aucun devoir moral dans le fait d’apporter son aide à quelqu’un, même avec les meilleures intentions du monde. La bienveillance est dangereuse autant que la malveillance en tant qu’elle peut vite devenir de la suffisance.

Malheureusement encore, ces remarques ne tiennent souvent pas compte, comme je l’ai dit, du projet propre de l’auteur, mais d’un goût personnel. Je m’efforce depuis un certain temps de ne jamais critiquer un livre dont je n’ai pas compris le projet. D’où ma préférence nette pour un commentaire du type : « Je n’ai pas aimé du tout, j’ai horreur de ce genre de livre, en plus je ne supporte pas les personnages, je ne lirai plus jamais cet auteur », parce que malgré toute la haine déferlée dans ce message, c’est présenté comme un avis strictement personnel. Comparez avec ceci : « Il aurait fallu rendre les personnages plus attachants pour permettre l’identification. » Voilà un commentaire fort bienveillant mais inadapté à certains livres, parce que le projet de l’auteur n’est pas forcément de créer une possibilité d’identification. Pensez par exemple à Camus ! Si vous lui reprochez que L’Etranger est un personnage à qui on ne peut pas s’identifier, vous oubliez tout simplement que son objectif était justement d’empêcher toute indentification.

J’ai connu quelqu’un, fort instruit du point de vue littéraire par ailleurs, qui trouvait que La princesse de Clèves était un personnage absolument pas crédible du fait qu’elle choisisse de se faire religieuse plutôt que d’épouser son amant à la mort de son mari, ce qu’aucune loi politique, religieuse ou morale n’interdit, même au XVIIème siècle. Mais toute la force du roman réside justement dans le fait que Mme de Clèves ne cèdera jamais à son amant, et Mme de La Fayette défend le pieux jansénisme qu’elle fréquente contre le libertinage. Mme de Clèves n’a rien de non crédible : elle représente le jansénisme qui est largement répandu à cette époque, et son choix aurait été celui de nombreuses autres jeunes filles élevées selon ces principes religieux. Je pense  donc sincèrement que les conseils n’ont un sens que s’ils prennent bien en compte les enjeux du livre : si vous n’êtes pas d’accord avec ces enjeux, si vous trouvez que c’est une mauvaise chose de défendre le jansénisme contre le libertinage, personne ne vous interdit de le dire, mais vous ne pourrez pas dire que le livre est mauvais pour autant : simplement qu’il ne vous plaît pas. Bien sûr, il m’arrive aussi de faire des critiques négatives, même si ce n’est pas ce qui est apparent dans mes chroniques mais sachez que j’ai TOUJOURS demandé avant à l’auteur de justifier ses choix, et n’ai critiqué que lorsqu’il n’y avait pas de choix mais du hasard, ou un vague sentiment de mieux. En cas de critique mal placée, c’est-à-dire critique pour laquelle l’auteur a été capable de me fournir une contestation pertinente par la suite, j’ai modifié mon article en reconnaissant humblement mon erreur de lecture, comme cela m’est arrivé une fois.

Que faut-il faire alors ? Selon moi, il faut d’abord changer de regard sur les indépendants, et sur les lectures qu’ils attendent. Aucun auteur intelligent n’attend que des effusions de joie à la lecture de son livre et est conscient que ça ne peut pas plaire à tout le monde. Comme je le dis souvent, les commentaires les plus positifs disent rarement quelque chose d’intéressant, parce que l’enthousiasme empêche de voir les détails. Je suis dans ce cas également : fan inconditionnelle d’Entre chien et loup de Mallorie Blackman, je n’ai vu aucun défaut, ni d’écriture, ni de structure, ni même d’objet de débat dans cette série de livres. Il faudrait alors faire avec les indépendants ce que nous faisons avec les autres : ne pas hésiter à dire que nous n’aimons pas, sans forcément apporter de justification supplémentaire. Malgré tout, je n’interdis aucune tentative de conseil : ne vous méprenez pas. Je vais même vous parler d’une excellente critique qui m’a été faite au sujet d’un de mes écrits, qui relevait une véritable erreur d’écriture de ma part, en considérant mon projet.

 Cela concerne ma nouvelle sortie en Février 2017, Cendres d’art. Cette nouvelle décrit un monde qui a supprimé toute référence au passé, qui s’est entièrement détachée de son Histoire et de ses œuvres d’art pour permettre un bonheur artificiel construit sur la passion de l’avenir. Ce que la nouvelle cherche à dénoncer, c’est la pauvreté de ce monde et de ce bonheur qui ont perdu tout ce qui fait leur profondeur et leur dimension humaine. L’un des commentaires Amazon (vous pourrez donc aller le voir), qui a été très généreux par ailleurs, pose cependant une question : pourquoi la nouvelle n’a-t-elle pas été écrite au présent plutôt qu’au passé, puisque le passé n’existe plus ? En effet, c’est tout simplement un détail auquel je n’avais pas réfléchi, et ce conseil aurait été excellent, parce qu’il s’inscrit véritablement dans la ligne de mon projet d’écriture. Mais ce commentaire apporte une réponse qui me plaît tout autant sur ce problème : l’écriture au passé montre les limites de la société que je décris. Le passé ne pourra jamais être totalement supprimé.


Faisons donc pour les auteurs indépendants ce que nous faisons pour la littérature : comprendre le projet de l’auteur avant de lui donner des conseils, car l’un est impossible sans l’autre. Un auteur indépendant n’est pas un sous-auteur : c’est un auteur qui écrit avec des objectifs. Que ces objectifs vous plaisent ou non n’est pas objet de débat : que l’objectif soit réussi ou pas l’est. Si l’objectif était de plaire, alors vous pouvez laisser libre-court à vos conseils.