mardi 8 octobre 2019

SILO, Hugh Howey – prisonniers d’un mensonge

Deux choses à mon sujet : je n’aime pas les sagas, je supporte donc difficilement les trilogies. Silo est une trilogie et je l’ai adorée. Il y a autre chose que je n’aime pas beaucoup : la dystopie au schéma trop “jeunesse” et contemporain : une dictature, un ado qui se révolte, tout le monde qui se révolte, la dictature qui tombe. Cette trilogie-là sort admirablement de ce schéma : du début à la fin, l’héroïne sera seule. Pas entièrement seule bien sûre, elle aura des amis, mais jamais un soulèvement général ne détruira le monde qui a été construit. Et je n’en dis pas plus, parce que je vous laisse le lire... 

La construction de la trilogie aussi sort des schémas habituels et c’est sans doute ce qui m’a permis de l’apprécier malgré tout (j’ai tout de même éloigné mes lectures de chaque tome de plusieurs mois pour mieux le supporter). Le deuxième tome est un préquel (ou une histoire dérivée, selon l’interprétation) au premier, le tome trois est la suite des deux premiers. 

Maintenant passant au contenu, même si je vais essayer d’en dévoiler le moins possible. Une fois que la Terre est devenue invivable à cause de nuages toxiques et mortels, les survivants sont rassemblés en un immense Silo souterrain. Il y a un seul interdit fondamental dans cette nouvelle société : désirer aller à l’extérieur. Non pas essayer de le faire : le simple fait d’exprimer ce désir suffit à être condamné à la peine capitale, qui n’est rien d’autre que la réalisation de leur désir le plus cher : aller dehors. Ces criminels du désir sont donc condamnés au “nettoyages” : ils doivent sortir en combinaison pour aller nettoyer les capteurs extérieurs permettant aux habitants du Silo de voit l’extérieur, au cas où la situation s’améliorerait. Et, chose mystérieuse, tous les condamnés, sans exceptions, nettoient ces capteurs une fois dehors, même quand ils avaient fermement affirmé qu’ils ne le feraient pas, en protestation contre ce système.  

Le premier tome commence par ce qui était, à l’origine, une nouvelle (développée ensuite en trois tomes...) Une nouvelle incroyable qui m’a tout de suite fait plonger dans l’histoire pour ne plus en ressortir. La chute (que je ne dévoilerai évidemment pas) dévoile immédiatement pourquoi tous les condamnés nettoient les capteurs, ce n’est donc pas un mystère longtemps, mais c’est vite remplacé par une nouvelle intrigue tout aussi intéressante.  

Je ne saurais que recommander cette dystopie originale et très bien écrite qui, vous le remarquez, m’a enfin fait sortir mon blog de la poussière 😉  

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