jeudi 20 mai 2021

La Sirène, sans queue de poisson, mais avec une belle voix !

 

Si cette lecture (la Sirène de Kiera Cass) me faisait envie depuis des années parce que j’aime bien les histoires de sirènes et que c’est assez rare dans les livres et les films, j’avais quand même peur que ce soit très niais. Une histoire d’amour entre ados qui se sont rencontrés une fois à la fac et pour qui c’est brusquement l’amour fou, je ne le sentais pas trop. Pourtant, j’ai été très agréablement surprise. J’avoue que je n’étais clairement pas le public visé et je maintiens ce que j’ai dit sur l’histoire d’amour. Si l’histoire avait été celle de personnages plus adultes, ça aurait clairement été un coup de cœur. Malgré tout, j’ai quand même vraiment bien aimé et je regrette peut-être un peu de ne pas l’avoir lu plus jeune… mais pas sûr que ça aurait réglé le problème, parce que plus jeune j’étais totalement insensible aux romances aussi.

 


Ce qui m’a beaucoup plus dans ce roman, c’est la création mythologique, l’adaptation qui a été faite du mythe des sirènes. Celles-ci reprennent l’idée d’attirer les marins dans l’eau grâce à leur voix pour les tuer. Toutefois, ce n’est pas pour se nourrir elles-mêmes des humains mais pour l’océan. Il s’agit en fait d’un sacrifice qui est fait pour le bien de l’humanité entière : les hommes ont besoin de l’océan pour survivre, mais l’océan se nourrit aussi des humains pour se maintenir. Une fois par an, ses sirènes provoquent donc un naufrage dont personne ne survit. Ainsi, l’océan reprend des forces et se maintient, ce qui permet la survie de tous les autres. C’est un cycle naturel, horrible mais en même temps indépassable. De temps en temps, une jeune femme victime d’un naufrage supplie qu’on lui laisse la vie sauve : elle peut alors rejoindre les sirènes pour cent ans. Une fois son devoir envers l’océan et le reste de l’humanité accompli, elle oublie tout et reprend une vie d’humaine dans de bonnes conditions.

 

Alors qu’elle a déjà servi l’océan pendant quatre-vingt ans, Kahlen rencontre Akinli. On a déjà, juste là, la première chose qui me fait sérieusement décrocher de la lecture d’un livre. J’ai vraiment du mal avec les romans qui ne mettent que des prénoms inventés ou originaux (sans doute une des raisons qui me détourne de la fantasy). Ça me donne toujours l’impression que l’auteur veut être original et qu’il n’a pas trouvé de meilleure façon de le faire. Bon, clairement, c’est ultra personnel et ça n’a aucune influence sur votre future lecture du livre. Ils tombent amoureux, un peu trop niaisement et rapidement à mon goût, après avoir parlé deux fois dans une résidence étudiante… enfin, Akinli a parlé, parce que Kahlen n’en a pas le droit : tous ceux qui entendent la voix d’une sirène sont irrémédiablement attirés par l’océan et meurent noyés. Un autre point assez sombre qui m’a beaucoup plu.

 

En conclusion, même si vous avez peur d’une histoire un peu trop jeunesse, je le recommande. Après tout, ce n’est pas parce que les personnages ont dix-neuf ans que ça ne peut pas vous plaire ! Et si jamais vous avez le même genre d’histoire à me conseiller, mais pour un public adulte, je suis preneuse !

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