Puisque
plusieurs blogueurs, pour qu’on les connaissent un peu mieux, ont pris le temps
de présenter les 10 livres qui ne les quittent jamais, à mon tour, je vais donner
mes dix livres préférés (mon « Top 10 » même, puisqu’ils seront dans
l’ordre), comme ça vous me connaîtrez mieux en tant que lectrice. Philo et
littérature sont mélangées, il s’agit de livres que je pourrai relire
indéfiniment sans jamais me lasser.
Je
vais essayer de me forcer à mettre 10 auteurs différents, sinon il risque d’y
avoir l’intégral de Racine... Alors, c'est parti !
N°10 :
La dame aux camélias, Dumas fils
Un
choix un peu surprenant, et qui a été difficile. J’ai longuement hésité à le
mettre dans mon Top 10 étant donné que j’ai un très lointain souvenir de ce
livre et que je serais complètement incapable de le résumé. Mais il a quelque
chose de symbolique pour moi, parce que c’est le premier long roman de
littérature française que j’ai lu, au collège, emprunté à la bibliothèque
municipale. Et c’est le roman qui m’a donné le goût pour la littérature
classique, et plus précisément la littérature du XIXème siècle. Et j’ai fait de
nombreuses découvertes merveilleuses à la suite, notamment Le Rouge et le Noir.
N°9 :
Le roman inachevé, Aragon
Encore
un livre pour lequel j’ai peu de souvenirs, mais c’est un recueil de poèmes, et
le seul que je mettrai dans ce classement. Je me souviens malgré tout que,
chaque soir, dans le métro, je lisais quelques poèmes, ils étaient beaux, et
quand je rentrais, je recopiais des vers dans le carnet où je notais mes
citations préférées. Il y en a même un que j’ai presque recopié en entier. Et
puis, Aragon, c’est de loin mon poète préféré. C’est d’ailleurs bien en
référence à lui que l’amoureux d’Emilie s’appelle Louis dans Si la parole était d’or. Parce qu’elle
est comme moi, Emilie n’aime personne plus que la littérature.
N°8 :
Les liaisons dangereuses, Laclos
Enfin
un livre dont je me souviens ! Et plus que bien, puisque c’était mon livre
au programme du bac lors de mon année de Terminale L. Jamais je n’avais lu un
livre aussi bien écrit : le changement radical de style lorsque l’on
passe d’un personnage à l’autre m’avait époustouflée, et je me demande si ce n’est
pas en fin de compte grâce à ce roman qu’à présent, je m’efforce autant que possible de
changer mon style d’un texte à l’autre (peut-être est-ce d’ailleurs pour cela
que je transforme radicalement mon écriture dans La Loi de Gaia, entre Sarah et Kagan.)
N°7 :
L’influence de l’odeur des croissants
chauds sur la bonté humaine, Ruwen Ogien
D’abord,
RIP au merveilleux Ruwen Ogien, décédé très récemment, en mai 2017. Je rêvais
de le rencontrer, ça n’arrivera pas, mais son livre reste celui que je prends
le plus de plaisir à citer en cours. Quel est le rapport entre les croissants
et la morale ? Je ne vais pas dévoiler, ce livre mérite d’être lu, il est
extrêmement simple, et extrêmement amusant. C’est une suite d’expériences de
pensées, ou d’expériences tout court, faites pour essayer de comprendre ce que
l’on considère comme bien ou mal, et ce qui nous pousse, en général, à faire le
bien.
N°6 :
Des fleurs pour Algernon, Daniel
Keyes
Je
l’ai lu très récemment, et j’ai fait un article ici : Tous les hommes sont mortels... et Algernon aussi. Mais
ce fut quand même un énorme « coup de cœur », comme on dit aujourd’hui.
La façon dont l’auteur montre les limites humaines, la faiblesse des plus
grands savants, mais aussi à quel point la société est capable de mettre de
côté tous ceux qui sont jugés « anormaux », en ne les considérant
même plus comme des personnes, est tout simplement incroyable.
N°5 :
Les mains sales, Sartre
A
nouveau un livre dont j’ai déjà parlé, mais cette fois dans le cadre de la
préparation au bac, que vous retrouverez ici : Le texte de la semaine # 1 C’est
une pièce de théâtre, qui se demande jusqu’où un groupe qui se pense juste est
prêt à aller pour imposer sa justice au reste de la société. Sartre interroge
le lien entre la fin et les moyens, mais aussi le dilemme face auquel se trouve
la politique, qui doit être efficace tout en restant fidèle à ses idéaux de
justice et de paix. Mais par-delà la réflexion politique, c’est la relation
entre Hoederer et Jessica que je garde en tête, et la façon dont elle se
termine.
N°4 :
Entre chiens et loups, Mallorie
Blackman
Alors…
Que vais-je bien pouvoir dire ? On arrive vraiment dans les livres qui me
font perdre mes mots… ou qui me plongent dans une logorrhée. C’est l’histoire
qui est restée profondément gravée dans ma tête jusqu’à ce que j’écrive La Loi de Gaia, que Mallorie Blackman a
fortement influencée. Après tout, nul besoin d’en parler à nouveau, puisque j’ai
déjà dit ici tout ce que j’en pensais : Entre chiens et loups. Je
pleure rarement en lisant un livre – beaucoup plus devant les films, j’ai
besoin de la musique. Mais devant celui-là, j’ai pleuré. Je ne me suis pas
arrêtée de pleurer. Jusqu’à ce que je m’endorme. Parce que je l’ai commencé un
soir à 20h, et que je l’ai fini à 4h du matin.
N°3 :
Propos sur le bonheur, Alain
Un
livre de philo dans mon Top 3, qui sera complété par une pièce et de théâtre et
un roman ; comme ça, vous voyez à quel point j’aime la diversité, et pas
un seul type de texte. C’est pour ce livre que j’ai écrit Si la parole était d’or, comme je l’ai rappelé dans cet article : Les Propos sur le bonheur. C’est
le livre qu’il faut lire quand ça va mal, parce qu’il rend le sourire (contrairement
à la bouse qui circule actuellement et qui répète la même chose mais en moins
profond et en moins bien écrit mais je suis dans mon top 10 alors je ne parle
pas des livres que je n’aime pas.) C’est le livre que
je conseille aux débutants, ou à ceux qui sont tristes : parce qu’être
heureux n’est pas facile, mais qu’il faut en faire le choix.
N°2 :
Andromaque, Racine
Racine
♥…. comme promis, j’ai réussi à ne le mettre qu’une fois, et il a fallu que je choisisse
ma pièce préféré. Ça n’a pas traîné, de toute façon c’est Andromaque et ça
défie toute concurrence… sauf peut-être Bajazet, mais je ne m’en souviens plus,
et il faut que je le relise. Andromaque… c’est beau, c’est bien écrit, c’est
triste, c’est une suite de citations « cultes » - si on peut les
appeler comme ça. C’est un duo de personnages terribles, entre l’amoureux qui
est bon mais ira jusqu’au meurtre pour une femme qu’il n’aura jamais, et la
folle furieuse prête à toutes les atrocités pour se venger d’un homme dont elle
regrettera la mort au point de se tuer. Voilà. C’est tout. Il n’y a rien à
dire, il faut le lire.
N°1 :
1984, Orwell
Et
pour finir… *roulement de tambours* je vous renvoie à l’article dans lequel j’avais
déjà évoqué 1984, à nouveau pour les
révisions du bac : Le texte de la semaine # 4. 1984…
comment dire… c’est le livre le plus parfait que j’ai jamais lu. Il dépasse
tout sur tous les domaines : du point de vue littéraire (tellement bien
écrit !), historique (l’analyse des différentes formes de dictatures jusqu’au
totalitarisme), philosophique (le langage, l’histoire, le désir, et cette
splendide scène finale sur la torture, tout y passe), mais aussi du point de
vue du suspense, parce que c’est d’abord un roman qu’on ne peut lâcher avant la
fin. Le livre parfait, et qui restera bientôt très haut, au-dessus de tout ce
que je serai capable de lire ou d’écrire.
Certains des livres que vous mentionnez sont d’immenses références pour moi aussi (n’ayant pas lu les autres).
RépondreSupprimerEt étant en train de lire La loi de Gaia, j’ai en effet senti l’influence subtile d’Entre chiens et loups...
Pas sûre qu'elle soit subtile.... mais influence, oui.
Supprimer